« L’impact du DPE et désormais de l’audit énergétique, toujours aussi fort sur le marché, tant sur l’offre que sur la demande », écrit l’Adresse. C’est l’une des conclusions d’un sondage réalisé auprès de 350 agences immobilières du 20 au 27 juin 2023. Le réseau souhaitait dresser le bilan du marché immobilier au 1er semestre 2023 et les perspectives pour la fin de l’année.
Article publié par www.quotidiag.fr
CRITÈRE DPE POUR LA VENTE AU 1ER SEMESTRE 2023
23 % des Agences appartenant au réseau l’Adresse constatent une hausse de la mise en vente des passoires thermiques au 1er semestre 2023. Toutefois, selon les régions, la part de logements classés DPE F ou G en vente oscille entre 5 et 60 % des biens. La situation est donc assez hétérogène. La moyenne s’établit à 20 %. En revanche, l’intérêt porté au DPE, de la part des acquéreurs, augmente sans aucun doute. Pour 91,5 % des agences, les potentiels acheteurs sont toujours plus attentifs au DPE des logements, et ce dès la première visite. Elles étaient 86 % à le constater fin 2022.
IMPACT DE L’AUDIT ÉNERGÉTIQUE SUR LE MARCHÉ
L’audit réglementaire n’est en vigueur que depuis le 1er avril 2023. Néanmoins, les agents immobiliers constatent déjà des conséquences sur les transactions immobilières. Selon eux, l’audit est :
- un levier de négociation : 35,3 %;
- une contrainte pour les agents immobiliers : 33,2 %;
- un frein pour les vendeurs : 17,4 % ;
- une opportunité pour les acquéreurs prêts à rénover : 14,2 %.
Concernant les contraintes, l’audit énergétique oblige les agences à s’assurer qu’il a été réalisé. Elles doivent aussi gérer les réactions des vendeurs et des acheteurs. Ces derniers craignent principalement de « ne pas maîtriser les coûts ni les délais » des travaux de rénovation énergétique.
SITUATION GLOBALE DU MARCHÉ IMMOBILIER
Les marges de négociations augmentent au 1er semestre 2023, donc les prix de vente baissent. 87 % des agences le constatent. Ce n’est guère surprenant puisque la capacité d’emprunt des acheteurs baisse, tandis que les taux de crédit remontent. D’ailleurs, 80 % des agences s’attendent à voir baisser les prix au 2e semestre 2023.
« Selon la qualité des biens, les baisses de prix sont significatives avec des maisons de qualité sans trop de travaux, qui ne subissent que peu de négociation, car la demande reste forte et l’offre limitée, quand des maisons avec un DPE F ou G ne se vendent pas sans une négociation de 5 % minimum et jusqu’à 20 % dans certaines régions ».
Enfin, le marché est actuellement marqué par l’attentisme, de la part des vendeurs, mais surtout des acheteurs. Par ailleurs, plus de la moitié des répondants font part de compromis de vente cassés à cause d’un refus de prêt. Malgré la révision mensuelle du taux d’usure, les banques hésitent à cause du taux d’endettement élevé ou des risques associés au projet.
INQUIÉTUDES DES ACQUÉREURS DE LOGEMENTS
Par rapport à la fin d’année 2022, les principales sources d’inquiétude des acheteurs sont :
- l’augmentation des taux de crédit (85 %, +4 points) ;
- les prix élevés de l’immobilier (56 %, +7 points) ;
- la crainte de ne pas obtenir de crédit (50 %) ;
- l’inflation (33 %, -7 points) ;
- le DPE (31 %, +4 points) ;
- le taux d’usure (14 %, -30 points)
Le DPE ne représentait que 12,5 % des réponses à l’été 2022, contre 31 % à l’été 2023.